Début d’année ? Changement
de date ? Défaut d’affichage ? C’est en effectif réduit que le
collectif s’est retrouvé aujourd’hui pour aborder une question difficile :
Cette expression peut paraître
étrange ou confuse ; elle est utilisée par de nombreux professionnels et
bailleurs pour désigner les garanties (autres que financières), que le futur
locataire doit offrir pour accéder - enfin - à un chez-lui.
Qu’est-ce que la capacité d’habiter ?
De plus en plus, les travailleurs
sociaux doivent évaluer, analyser, construire… voire GARANTIR cette capacité
d’habiter, mais ...
Qu’en disent les personnes concernées … ?
Passagers de Terradou ! Quelle
est votre capacité d’habiter ? Serez-vous des locataires acceptables et
attendus et comment faire pour le savoir ?
Le groupe s’est plongé dans la réflexion, partageons-en l’essentiel:
Pour prouver sa capacité
d’habiter, un demandeur de logement doit se montrer présentable. Il doit porter
des vêtements propres, avoir une bonne hygiène personnelle. Il ne doit pas
sentir l’alcool. Il faut que le candidat sache s’exprimer correctement.
Communiquer avec soin servira au
futur locataire à entretenir des relations sereines avec son voisinage :
se positionner de manière respectueuse tout en sachant s’affirmer. C’est aussi
très important vis-à-vis du propriétaire ou du bailleur à qui il faut montrer
que l’on connaît ses droits et ses obligations.
Un locataire disposant d’une
bonne capacité d’habiter doit être autonome. De même qu’il sait se présenter,
il doit être en mesure d’entretenir son logement, de faire son ménage et ses
courses, de faire la cuisine et des
choix alimentaires. Il ne doit pas se livrer à des dégradations dans le
logement ni le transformer sans l’accord écrit du propriétaire. Il est aussi important de trier ses papiers au
fur et à mesure.
Après avoir vécu en collectivité
comment aller ou retourner vers la solitude ?
Même si depuis le CHRS, la
perspective du logement est surtout envisagée comme un havre de paix, chacun a
reconnu qu’il fallait être vigilant à ne pas tomber dans le laisser-aller.
Au-delà du futur logement, il convient donc de se préoccuper de son
environnement, de s’y repérer et de penser à sa vie sociale et à ses loisirs.
Autant de personnes et
d’histoires différentes, autant de propriétaires que d’exigences sur cette
« capacité d’habiter » … Entre les bailleurs à rassurer et les
personnes à reloger, il y a différentes solutions à adapter sur lesquelles nous
avons échangé …
- Les maisons relais offrent une solution de
logement indépendant et sans limite de durée, un accompagnement, une présence
pour les personnes isolées et l’accès à un lieu et à des activités collectives.
- Les résidences sociales proposent des
logements meublés et des redevances « tout compris ».
- La sous-location bail-glissant permet au
locataire de bénéficier d’un accompagnement social et offre une garantie de
paiement au bailleur.
- L’intermédiation locative est un dispositif
rassurant pour les bailleurs
- Les foyers de jeunes travailleurs s’adressent
aux moins de 25 ans et constituent un bon tremplin pour ceux qui ont de faibles
ressources et n’ont jamais habité seuls.
- Dans les foyers logement, les locataires de
plus de 60 ans, valides, peuvent profiter de restauration, de services et d’animations
en fonction de leurs goûts et de leurs besoins.
Des solutions de logement temporaires
existent pour ceux qui rencontrent des problèmes de santé (appartements
thérapeutiques, appartements de coordination thérapeutique…)Les hôtels meublés, les auberges de jeunesse
peuvent constituer des solutions temporaires à moindre coût.
Quant aux campings, mobil-home, caravanes,
camping-car,… ils peuvent faire usage de logement alternatif mais leur limite
est évidente.
Ce nouvel atelier nous a permis de faire le point sur différentes
solutions existantes et sur le chemin à parcourir jusqu’au « chez
soi ». L’hébergement collectif au CHRS Terradou et l’accompagnement qui
s’y rapporte est là pour permettre à chacun de trouver la solution la mieux
adaptée à sa situation.